6 au 13 mars 2018 – On remet ça à Homosassa.

Tout d’abord, j’aimerais vous présenter le remplaçant de mon Canon Powershot SX150. C’est un Nikon, Coolspix B500. J’ai pas mal hésité entre un autre Powershot rétractable (moins encombrant mais mangeur de batteries) et le Coolpix. Ce dernier l’a remporté grâce à ces caractéristiques :

- prise de photo plus rapide (ça, c’est le temps entre ‘je pèse sur le piton’ et ‘le clic de l’appareil’)

- plus grande autonomie de batteries (600 photos contre 120)

- écran ajustable à 180°

- plus grande qualité des vidéos

Après un certain temps d’adaptation, on devrait faire bon ménage tous les deux.

1re photo du Nikon: mon sujet préféré.

Notre parcours

Nouvel ajout sur nos bicyclettes. Un petit $2 bien investi.

La WMA Homosassa est trop vaste pour être pédalée en une seule journée. C’est pourquoi nous y retournons pour une seconde promenade. Il faut en profiter pendant que sommes en forme (en forme de quoi?) et que nous pouvons le faire. 

Un dortoir à chauve-souris.

Le tour sera un peu plus grand. Cependant moins que ce que nous avions prévu car Tom ne file pas, il commence un rhume/grippe. Je ne me lancerai pas dans une discussion sur les rhumes/grippes d’homme. Si j’en parle en bien, je serai considérée condescendante et si j’en ris, je serai cataloguée sexiste. Alors, faites vous votre propre idée (là, je viens de passer pour une sans cœur ou une fille qui ne sait pas se brancher). 

La randonnée a dépassé les 40 km (presque 45 sur l’odomètre) et s’est déroulée sur de plaisantes routes de terre sablonneuse très battue.

Dans la nouvelle partie explorée, plusieurs feux contrôlés ont eu lieu pas plus tard que l'automne dernier.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi servent les feux de broussailles contrôlés? Pourquoi des gens sains d'esprit et travaillant à la conservation du territoire brûlaient sciemment des sous-bois en parfaite santé? Il semblerait que la principale utilité de ces incendies soit de détruire les résidus secs recouvrant le sol pour minimiser les dommages en cas de véritable feu de forêt (sans combustible, un feu ne tient pas longtemps). 

La Nature reprend ses droits.

La flore profite donc de plus de soleil et peut s'épanouir plus facilement, d'autant plus que la plupart des insectes lui étant nuisibles ont été cuits sur la broche. Autre avantage, celui-là visuel, les animaux et volatiles sont plus visibles (avantage pour le chasseur mais non pour la proie).

Un pied de biche.

Un tatou en mode 'Sauve qui peut'.

Saviez-vous que : Les pins du sud de la Floride favorisent les incendies par l'existence de lits de séchage des aiguilles de pin et de l'excrétion d'écorce sèche. Ce qui rentre naturellement dans un cycle biologique, puisque leurs pommes ont besoin de la chaleur du feu pour s'ouvrir et disperser leurs graines. Cependant, le corps de ces pins est résistant au feu. (source : Wikipédia)

Il ne faut pas oublier les sentiers pédestres.

Un poteau en fibre de verre qui brûle...

...ça donne ça

Tout est pensé pour ne pas se faire mouiller les pieds.

On encourage local.

Fred? Esther?

6 au 13 mars 2018 – On navigue sur la Chaz’

Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes?

Mais oui, mon gros bêta. S’ils n’en avaient pas, ils ne march’raient pas.

Cette chansonnette, tirée de mon enfance, me revient souvent lorsque je m’apprête à monter dans une embarcation. Cette fois-ci n’y échappe pas.

Quelqu'un est venu faire un tour de kayak avant moi.

Lorsque nous étions venus visiter le camping, au début du mois, nous avions été séduits par la rivière et nous étions promis d’en profiter. Dame Nature nous a joué un jour et nous a envoyé une vague de temps frisquet, idéale pour faire de la bicyclette, moins confortable pour faire du kayak. Aujourd’hui, elle nous assure un beau 21C avec en prime la présence de Galarneau. 

C'est aujourd'hui que ça se passe.

Ce n’est que la 2^e fois que nous utilisons les kayaks. La technique est très différente du canot. Ça me prend quelque temps à apprivoiser le maniement des double pagaies, contrairement à Tom qui vogue sur la Chaz tel un Inuit en vacances.

Vogue, vogue tout le long de la rivière...

Le camping se trouve tout près de l’origine connue de la rivière Chassahowitzka qui se déverse dans le Golfe du Mexique. La Chaz n’est pas très longue, à peine 8 kilomètres. Beaucoup de sources l’alimentent, en autant de plus ou moins grandes baies. Il faut donc être prudent et avoir une bonne carte ou un extraordinaire sens de direction (et d’observation) pour s’aventurer jusqu’à son embouchure.

Sur le bord du 'trou' il y a 2 pieds d'eau. Dans le trou, 10 pieds.

Une autre des 7 sœurs.

Nous avons commencé notre expédition par la montée de la plus connue de ses sources, la Seven Sisters Spring (la Source des Sept Sœurs), qui sont en fait 7 cavernes souterraines d’où jaillissent les 7 sources à l’origine du nom. Eaux fraîches et cristallines, on y voit des mulets nager. On les croirait à portée de main alors qu’ils sont à 3 mètres de profondeur.

La Floride étant un pays plat, les rivières s’écoulent doucement, tout doucement. Ce qui nous permet d’admirer la faune et la flore abondante.

Vers d'autres canaux et d'autres résidences.

Un peu plus en amont, des résidences bâties le long de la rivière.

 Voici Nez-mo.

Tom aperçoit le mouvement d’eau (ou plutôt l’absence de mouvement) caractéristique du déplacement d’un lamantin. En effet, lorsqu’un lamantin se déplace sous l’eau, il se forme une ‘flaque’ d’eau immobile, comme une nappe d’huile, conséquence de ses coups de queue. Un, deux, trois, quatre, cinq, il y en a partout. La migration vers les eaux plus chaudes des sources est commencée. Oublié le projet de se rendre plus en aval. Nous n’en avons plus que pour ces gros herbivores, incapables de méchanceté, qui broutent ici et là, en avançant lentement, comme pour nous donner la permission de les suivre et même parfois, de les flatter.

L’après-midi passe et c’est à regret que nous devons quitter ces doux animaux marins, pour vaquer à des tâches moins nobles (comme aller prendre une bonne douche et préparer le repas du soir).

Bonne convalescence.

C’est en sortant mon kayak de la rivière que mon valeureux Canon Powershot SX150 a fait un plongeon dans une minuscule flacuscule d’eau stagnante au fond de mon kayak. À peine une trace d’eau, même pas de quoi noyer une tique (en autant qu’une tique puisse se noyer). Après 10 551 photos et vidéos, il est maintenant en réhabilitation dans un sac de riz. Ça risque d’être long selon mon expert de frérot Pierrôt. Je le sors une fois par semaine (le Canon, pas mon frère) pour vérifier ses signes vitaux. Il n’est pas mort-mort, mais il n’est pas fort-fort non plus. Va t'il s'en réchapper? L’avenir nous le dira. D’ici à ce que le verdict final tombe, je me dois de le remplacer. À suivre.

NdA. D’après mon ami Wikipédia, qui se vante de tout savoir, les lamantins sont réputés ne se nourrir que la nuit. Nous sommes donc bien contents de les avoir vu se sustenter en plein jour.

Saviez-vous que c’est en Floride que l’on trouve la plus grande concentration de sources au monde? Près de 700, c’est beaucoup pour la grandeur de l’état (la Floride fait 170 000 km² contre 1 668 000 km² pour le Québec).

Ou comment donner une 2e vie à un moteur d'auto.

Balbuzard pêcheur

Une des nombreuses baies de la Chaz.

6 au 13 mars 2018 – On continue de se balader.

Au bout de la route du Pont Brûlé (Burnt Bridge Rd)

Chemin parcouru

La WMA Homosassa est plus petite. Plus ‘sauvage’. Plus difficile à pédaler de par ses routes moins tapées. Mais combien plus belle. J’ai eu un coup de cœur. Pour la rejoindre, il nous faut franchir les 5,5km par la route 19. Pas le choix. Mais ça en vaut la peine.

Comme sa grande sœur Chaz, Hom n’est pas très fréquentée, du moins pas en ce temps-ci de l’année. 

Le seul trou de boue de la randonnée

Si les deux zones sont toujours ouvertes aux pêcheurs, les chasseurs et autres menteurs, eux, se doivent de respecter un calendrier bien précis. Les amateurs de randonnées (pédestres, cyclables ou autres), dont nous faisons partie, sont bienvenus en tout temps, sauf au printemps, durant la chasse à la dinde sauvage (j’aurais d’ailleurs comme une petite crainte de m’y rendre. Voyez vous, avoir la tête accrochée sur un mur n’est pas dans mes projets).

Pas très large, ce pont empêche les quads d'arriver par la route au nord de la WMA.

Petit cours d'eau de 3 km, jaillissant et disparaissant de terre comme ça: Pouf!

Beaucoup de pistes pour l’observation des oiseaux, en terrain dégagé ou non. À refaire à pied.

Un des sentiers dédié à l'observation ornithologique.

Nous avons pédalé 3 pistes. 2 courtes, de 1,5km et 2,5km, et une plus longue de quelques 7km. Toutes 3 en forêt.

Au bout de la piste...

... non pas un ...

... mais deux petits lacs.

La période des amours est commencée. Les chants d’oiseaux et les courses d’écureuils nous accompagnent tout le long de notre randonnée. Et ça sent bon le résineux. Presque comme chez-nous.

Faut dire que la végétation de la région diffère de celle que l’on retrouve plus au sud. Ici, pins, cyprès, chênes et érables dominent (j’ai bien cru y apercevoir quelques cèdres). Bien sûr, il y a encore des palmiers, mais surtout sur le bord de la mer ou dans les aménagements paysagers. Moins en forêt où même le palmier nain a perdu son titre de roi des sous-bois, remplacé par de petits arbustes.

Par la plus longue des pistes (la Southwest Road ou Mc Laughlin Trail dépendant de la carte consultée) , nous pensions pouvoir rejoindre la Lykes Trail qui termine sur Miss Maggie Drive, au bout de laquelle se trouve notre camping. Et ça aurait pu se faire. Le seul hic, la Lykes Trail est fermée par une clôture de 6 pieds , avec un écriteau : Private Property (un peu plus gênant à traverser).

Ne pouvant donc se résoudre à devenir des hors-la-loi, nous sommes revenus par le domaine résidentiel qui se trouve de l’autre côté de la 19. Très joli secteur, plein de rues en croissant ou en cercle, ayant souvent presque le même nom (Pine St, Pine Dr, Pine Cr) de quoi rendre un livreur de pizza fou (et avoir sa pizza gratuite si on l’a commandée chez Mikes).

Total de la journée, 37,8km.

Projet avorté ou clairière aménagée?

NdA. Malgré que je n'ai pu trouver confirmation de mes soupçons, je crois qu'à l’origine,  les rues Southwest et Southeast faisaient partie d'un projet de développement domiciliaire.On peut encore y deviner des routes assez larges et des terrains déboisés, prêts pour la construction de résidences cossues (si je me fie à la grandeur des terrains).

Le Roi de la Montagne.

Si le chapeau vous fait...

Douille, douille, douille, St-Tropez

Qui a fait ce ravage? Un cochon sauvage?

Cyprès ou cèdre?

Mais vous étiez où???????